Le Parc national annonce des naissances

Depuis cette année, le bâtiment de l’Aquascope Virelles est couronné d’une corbeille à Cigogne.

Des couples se sont formés et des jeunes sont nés dans les nids installés par le Parc national à l’étang de Virelles, dans la vallée de l’Eau Blanche. Carnet rose et explications avec Lucas Contino, chargé du suivi de l’action.

Dans la vallée de l’Eau Blanche, entre Couvin et Virelles (Chimay), le Parc national mène de nombreuses actions de renaturation et de soutien à la biodiversité. Outre le creusement de mares, la restauration de roselières ou encore la plantation de haies, qui bénéficient à de nombreuses espèces des zones humides, le Parc national et ses partenaires apportent une aide spécifique pour favoriser la nidification de plusieurs espèces d’oiseaux d’eau emblématiques.

Des naissances chez M. et Mme Cigogne

Grande nouvelle : les tout premiers cigogneaux nés dans des nids « Made in Parc national » ont vu le jour en mai 2024 ! 

« Depuis quelques années déjà, les cigognes blanches font un retour remarqué dans la vallée de l’Eau Blanche », raconte Lucas Contino, chargé de la pose et du suivi des aides à la nidification pour l’Aquascope Virelles et le Parc national. « Ce printemps, nous avons pu admirer des survols importants, dont l’un comptait 60 individus ! »

À Virelles, on met tout en œuvre pour accueillir le majestueux échassier et favoriser sa reproduction. Une nouvelle corbeille a été posée en 2023 et deux plus anciennes ont été regarnies avec des branchages. Cette année, une autre corbeille a été posée sur le toit du bâtiment principal. « Cette dernière est trop récente, mais la corbeille posée l’an dernier est déjà occupée et nous avons observé au moins deux cigogneaux à la longue vue », se réjouit Lucas. « Et il y a de fortes chances que le couple qui s’y est installé revienne d’année en année. »

Cigogne nourrissant son petit, observée à la longue-vue. Photo : ©Aquascope Virelles

Les sternes, pêcheurs sur leur île

Autre espèce soutenue par le Parc national ESEM à Virelles : la sterne pierregarin. Surnommé « hirondelle de mer », cet oiseau aux ailes acérées est un pêcheur spectaculaire, admiré pour la vitesse impressionnante de ses plongeons en piqué.

« La sterne niche au sol, dans un endroit sûr et à proximité de l’eau », détaille Lucas Contino. « Nous avons construit un radeau à sterne, qui est occupé par un couple qui semble couver. » Un bon signe, donc.

Un radeau à sterne flottant sur l’étang de Virelles. Photo : ©Aquascope Virelles

Le balbuzard pêcheur, la star que tout le monde attend

L’espèce la plus attendue par les ornithologues est sans aucun doute le balbuzard pêcheur, rapace emblématique des zones humides. « Ce serait un petit miracle », admet Lucas. « L’espèce n’a plus niché en Belgique depuis un siècle ! Pour le Balbuzard, nous avons posé deux paniers et restauré un dispositif plus ancien. » 

Si les chances de fêter une nidification sont ténues pour cet oiseau, les espoirs sont néanmoins permis. « Une vingtaine de survols ont été observés début 2024, ce qui indique une hausse de la fréquentation du site par le rapace », explique le spécialiste. Et en attendant cet événement exceptionnel, les amateurs et amatrices d’oiseaux remarquables peuvent se régaler en observant un autre grand rapace : le pygargue à queue blanche. « Cet aigle pêcheur a déjà été observé à 88 reprises au début de cette année. »

Envie d’admirer ces oiseaux et leur progéniture ? Visitez le site de l’Aquascope Virelles (www.aquascope.be ou www.parc-national-esem.be/visiter-le-parc) ou contactez l’Aquascope : +32 (0) 60 21 13 63

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