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Geneviève Mertens ©CREAVES Virelles

Recueillir et soigner les animaux sauvages blessés ou affaiblis, pour leur rendre ensuite leur liberté : c’est la mission du CREAVES de Virelles. Une mission qui rime avec émotions, et dont nous parle Geneviève Mertens, l’une des soigneuses du centre.

Geneviève est une ds soigneuses référentes du Centre de Revalidation pour Espèces Animales Vivant naturellement à l’État Sauvage (CREAVES), à l’Aquascope Virelles, au sein du Parc national de l’Entre-Sambre-et-Meuse. Il existe un peu moins de 20 CREAVES en Wallonie, dont le fonctionnement est soumis à un arrêté de la Région wallonne. 

Le CREAVES de Virelles a été créé en 2007. Geneviève y est bénévole depuis 2010. Elle est donc une interlocutrice de choix pour nous raconter l’histoire de ce centre et nous partager la vie riche en émotions des soigneurs et soigneuses d’animaux sauvages.

Parc national ESEM : Hello Geneviève, comment devient-on soigneuse pour animaux sauvages ?

Geneviève Mertens : C’est une démarche volontaire et bénévole. Au CREAVES de Virelles, des formations sont organisées de temps à autre, mais l’essentiel de l’apprentissage se fait sur le tas, au contact de collègues plus expérimentés et de notre vétérinaire principale. Ensuite, le parcours dépend de l’implication et des centres d’intérêt de chacun-e. Le plaisir de recueillir et soigner des animaux est toujours une motivation essentielle. Mais beaucoup de collègues veulent aller plus loin : apprendre à identifier les espèces, connaître leur comportement, savoir comment les animaux s’alimentent, etc. Toutes ces choses sont importantes pour réussir la prise en charge.

PN : Au fil des années, as-tu observé des changements dans votre quotidien ?

GM : Oui ! Le nombre d’animaux qui nous sont confiés ne cesse d’augmenter. L’an dernier, nous en avons recueilli 786, dont 616 oiseaux et 130 hérissons. Cette augmentation a plusieurs explications. L’une d’elles est que nos concitoyens sont de plus en plus sensibilisés à l’environnement et conscients de sa fragilité. C’est une bonne nouvelle, même si cela génère parfois des situations pénibles, comme lorsqu’on nous confie des oisillons aux chances de survie trop limitées. Nous nous efforçons néanmoins d’apporter une réponse à chaque situation. Une autre raison de cette augmentation, c’est l’impact de plus en plus lourd des activités anthropiques. On n’imagine pas les dégâts causés par les fils barbelés, les chocs avec les voitures. Et puis, il y a changement climatique. Les canicules sont dévastatrices. Ainsi, les nids d’hirondelles se désagrègent car ils sont construits avec de la boue trop sèche. Même une saison très pluvieuse comme celle-ci est catastrophique pour des oiseaux qui nourrissent leurs petits. Terminons un facteur positif : notre notoriété ne cesse d’augmenter. Et le fait d’intégrer le Parc national ne fera que la renforcer !

Avoir pu relâcher une cigogne noire, un grand souvenir pour Geneviève. ©CREAVES Virelles.

Geneviève « couve » un Grand-Duc affaibli. ©CREAVES Virelles.

PN : Quels sont tes souvenirs les plus marquants en tant que soigneuse d’animaux sauvages ?

GM : Il y en a tellement ! Soigner les animaux sauvages est une expérience intense. Je me souviens tout particulièrement du premier bébé écureuil dont j’ai pu prendre soin. Il y a quelques jours, c’est un Grand-Duc amaigri et déshydraté que nous avons soigné et relâché (photo). Mais mon plus grand souvenir est sans doute l’accueil d’une cigogne noire : une belle histoire avec un happy end. La prendre sous mon bras pour la relâcher en pleine nature (photo), cela reste un grand moment !  Bien sûr, il y a aussi des moments difficiles. Nous ne sommes pas toujours en mesure de sauver un animal blessé ou affaibli. Cela fait partie du job…

Le Parc national tient à remercier Geneviève et ses collègues bénévoles pour ce travail précieux, au service du public et de la faune sauvage.

Un CREAVES dans le Parc national de l’Entre-Sambre-et-Meuse :

comment et pourquoi ?

En tant que pôle de l’Aquascope Virelles, première Porte d’entrée opérationnelle du Parc national de l’Entre-Sambre-et-Meuse, le CREAVES de Virelles est un partenaire du Parc national. Dans les prochaines années, un aménagement est envisagé pour faciliter l’accès du public. Certaines cages et volières seront alors visibles pour les visiteurs, avec une conception qui respecte la quiétude des animaux. Le dispositif permettra aussi d’accueillir et de sensibiliser le public à la faune sauvage indigène, avec un accent sur les groupes scolaires. « Les jeunes d’aujourd’hui sont les adultes de demain », rappelle Geneviève Mertens.

    Que faire si vous trouvez un animal en détresse ? 

    Contactez le CREAVES de Virelles en appelant au 0476 94 22 25 ou via la page Facebook du centre. Notez que les CREAVES n’ont pas le droit de recueillir des espèces exotiques et invasives. Le CREAVES n’est pas en mesure d’accueillir du grand gibier (cervidés ou sangliers).

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