
© Parc national ESEM
Sébastien Lezaca-Rojas est guide nature et chargé de mission Éducation et Participation pour le Parc national. Il coordonne la formation de guide du Parc national, un cursus d’un an dont la première édition a débuté en mars 2024. Tour d’horizon.
Sébastien, peux-tu nous dire pourquoi le Parc national organise une formation de guide. Et en quoi consiste-t-elle ?
Sébastien Lezaca-Rojas : Un parc national est un lieu qui éveille l’intérêt des naturalistes, mais aussi du grand public. Pour nous, il est important que toutes ces personnes reçoivent une information correcte sur le territoire et le projet. Une idée s’est imposée : former des guides qui seront capables de faire découvrir le territoire et ses spécificités, mais aussi de jouer un rôle d’ambassadeurs et d’ambassadrices du projet et de ses valeurs. La formation de guide du Parc national était née ! En 12 journées réparties sur un an, elle offre une formation naturaliste de base et une information complète sur le Parc national, ses actions, sa vision, etc. Au fil de cette formation, 3 axes sont approfondis : un axe « nature » (découverte des arbres, des roches, des dynamiques naturelles…) ; un axe « animation » (techniques de guidance, exercices pratiques en situation) et un axe « culture » (patrimoine, histoire, traditions, contes…).Qui sont les aspirants guides et quelles sont leurs motivations ?
S.L.-R. : Un autre objectif, c’est d’offrir des opportunités aux habitants de la région. D’ailleurs, tous les participants et participantes résident sur le territoire. Certains sont déjà naturalistes ou guides nature et souhaitent pouvoir apporter un éclairage particulier lors de leurs visites. Nous avons aussi des agriculteurs, des enseignants, des agents communaux et un agent du Département de la Nature et des Forêts. Certaines personnes possèdent des gîtes ou sont opérateurs touristiques. La formation leur permettra d’offrir un service supplémentaire à leurs clients, mais aussi de bénéficier d’une reconnaissance du Parc national, utile pour promouvoir leur activité sur leurs sites et leurs réseaux. Enfin, les futur.es guides certifié.es pourront proposer des visites (rétribuées ou payantes) dans le cadre du Parc national. Elles et ils bénéficieront alors de la visibilité offerte par le Parc national et leurs activités seront reprises dans notre catalogue d’activités.Un premier bilan à mi-parcours de cette première édition ?
S.L.-R. : Ce qui m’a le plus marqué, c’est l’esprit de communauté qui s’est créé au sein du groupe. Après seulement 6 journées, on sent que chacun et chacune se sent chez soi au Parc national. Pour nous, c’est la preuve que cela fonctionne. Je suis certain qu’on continuera de collaborer avec ces guides dans le futur. Et puis, la diversité des profils et l’ancrage local des participants enrichissent le contenu de la formation. Lors des journées de formation, il n’est pas rare que quelqu’un prenne la parole pour apporter une information de spécialiste sur un insecte ou un phénomène géologique, l’histoire ou le nom d’un lieu-dit… Pour conclure, j’aimerais vous lire un message reçu par un participant : « L’un des atouts de cette formation, outre qu’elle fait appel à des personnes ressources ultra-compétentes, est le partage de connaissances entre les participants eux-mêmes. On y apprend aussi une posture d’humilité face à ce grand livre de la nature, dont on n’arrivera jamais à tourner toutes les pages »…Tous les articles
Sur la piste des orchidées sauvages…
Wim Mélis fait partie de notre communauté de photographes pros et amateurs. Il nous offre ici quelques-uns de ses superbes clichés d’orchidacées, qui mettent délicatement en contexte ces fleurs légendaires. Dans ce texte, il partage les émotions de sa quête de beauté,...
Un rapport international valide les actions du Parc national
Un récent rapport international pointe les liens étroits entre biodiversité, climat, santé, eau et alimentation, et met en avant des actions concrètes pour agir conjointement sur ces différents enjeux. La bonne nouvelle ? Le Parc national est déjà engagé dans nombre...
Préparez-vous à voir la région comme vous ne l’avez jamais vue
Les tours d’observation de l’Entre-Sambre-et-Meuse constitueront l’épine dorsale de « l’expérience Parc national ». Elles s’intégreront dans un réseau de sentiers, points de vue et points d’intérêt. La construction est prévue en 2025 et 2026. Voici les premières...