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Le Parc national de l’Entre-Sambre-et-Meuse lance un appel pour soutenir les colonies d’abeilles sauvages

Avec son partenaire Mellifica, le Parc national de l’Entre-Sambre-et-Meuse (ESEM) a initié un programme de localisation des colonies sauvages d’abeilles mellifères. Un appel est lancé aux habitant.es, promeneurs et naturalistes afin de localiser ces colonies. Le but ? Préparer le déploiement de ruches-troncs pour soutenir les populations locales de l’abeille noire, sous-espèce menacée

Les abeilles mellifères (Apis mellifera) ne sont autres que les abeilles de nos ruchers, celles qui font du miel (d’où leur nom). Bien qu’on les appelle parfois improprement
« abeilles domestiques », ces abeilles mellifères ne vivent pas que dans les ruches des apiculteurs. Elles sont aussi sauvages et elles l’ont toujours été. C’est
particulièrement le cas de l’abeille noire, sous-espèce indigène adaptée à nos milieux naturels. Et justement, le territoire du Parc national ESEM abrite des populations précieuses de cette abeille noire menacée. Le Par cet son partenaire Mellifica ont pour objectif de soutenir et renforcer ces populations locales, auxiliaires précieuse de notre
biodiversité forestière. « La première étape, c’est de localiser les colonies pour mieux connaître l’état des populations sauvages d’abeilles mellifères », explique Laura Petit, coordinatrice de l’ASBL Mellifica. À cette fin, deux étudiants ont été recrutés pour sillonner le Parc national à la recherche des colonies sauvages d’abeilles noire.

Appel à la population et aux promeneurs !

Toutefois, le territoire est bien trop vaste pour être entièrement couvert par cette équipe de deux personnes. « Ce projet couvre les cinq communes du Parc national
(NDLR : Chimay, Couvin, Froidchapelle, Momignies, Viroinval), précise Laura. C’est pourquoi nous lançons un appel aux personnes qui habitent ou fréquentent ces
communes. »

Comment participer ? Que vous soyez un.e habitant.e de la région, un promeneur ou une promeneuse de passage, ouvrez l’œil ! Les abeilles établissent volontiers leur nid dans les arbres creux, poteaux électriques, vieux murs, cavités rocheuse…

Est-ce facile de les repérer ? N’est-ce pas risqué de s’approcher ? Laura Petit : « En général, les colonies s’installent à plusieurs mètres de hauteur. Il s’agit donc seulement de les observer à bonne distance. Concrètement, si vous constatez des allées-venues nombreuses et répétées autour d’un endroit favorable, comme un vieil arbre ou un poteau ajouré, vous avez probablement découvert une colonie sauvage ! ».

 

En quoi cela aidera-t-il les abeilles ?

Notre abeille noire est une sous-espèce forestière de l’abeille mellifère, mise en difficulté par la disparition de son habitat (gros arbres creux), l’appauvrissement de la diversité végétale, l’hybridation avec des races importées et les maladies. Le maintien d’une population sauvage permet son évolution et son adaptation aux transformations du milieu naturel et du climat. « Dans un second temps, une fois le recensement accompli, des ruches-troncs seront disposées aux endroits les plus adéquats, dans les zones forestières du Parc », précise Laura Petit. Ainsi, nos abeilles noires autochtones verront la résilience de leurs population améliorée et elles pourront continuer à accomplir leur travail précieux de pollinisatrices.

Que faire si vous découvrez une colonie ?

Vous avez déjà repéré une colonie sauvage près de chez vous ? Vous en apercevez une lors d’une promenade en forêt ? Pour participer à la préservation de cet insecte précieux et remarquable, il vous suffit de signaler vos observations à laura.petit@mellifica.be. Ce sont principalement les données de localisation qui comptent. Par exemple, indiquez que la colonie se trouve à hauteur d’une adresse postale (rue et numéro), à proximité d’un monument, d’une borne ou d’un croisement (en précisant la distance et la direction) ou – encore mieux – mentionnez les coordonnées de géolocalisation (à l’aide de votre smartphone ou ordinateur).

Contact

Plus d’info sur ce projet : laura.petit@mellifica.be
Tout sur les abeilles dans notre région : www.mellifica.be

À propos du Parc national de l’Entre-Sambre-et-Meuse :

Le projet de Parc national de l’Entre-Sambre-et-Meuse a été sélectionné en 2022 pour devenir l’un des deux parcs nationaux de Wallonie. Il couvre trois milieux naturels d’exception : la Calestienne, la Fagne et l’Ardenne. Le parc a pour vocation de restaurer et valoriser ce patrimoine naturel tout en encourageant le développement et la participation au bénéfice des habitant.es.

L’ASBL Mellifica regroupe des apiculteurs qui élèvent l’abeille noire et leur propose des outils et services. Fondée il y a plus de 20 ans par un petit groupe de passionnés dans la région de Chimay, l’association compte aujourd’hui 350 apiculteurs en Belgique, mais aussi dans les pays voisins.

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