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Vers un Parc National en Entre-Sambre-et-Meuse ?

Un projet ambitieux, porté par la Région wallonne, vise la création des deux premiers Parcs Nationaux de Wallonie en 2022. Dans le sud de l’Entre-Sambre-et-Meuse, des acteurs se mobilisent pour proposer un dossier de candidature : la création d’un Parc National sur le territoire constituerait une belle plus-value pour la préservation des espaces naturels et le développement de la région.

Un Parc National…

La Région wallonne, par la Ministre de la Nature Céline Tellier, a lancé en juillet 2021 un appel à projet « Parc National de Wallonie ». Il s’agit d’une proposition ambitieuse visant la création des deux premiers Parcs Nationaux de Wallonie en 2022.

Ce projet définit un Parc National comme étant un territoire de taille suffisamment large (minimum 5000 hectares d’espaces naturels), qui permet au visiteur une expérience naturelle exceptionnelle. Il doit être porté par une coalition territoriale d’acteurs clés, et sa gestion visera à assurer la protection et la restauration des processus écologiques, ainsi que le développement touristique de la région. 

Les objectifs de ce projet sont multiples :

  • Permettre la protection et le développement du patrimoine naturel au sein du territoire du Parc ;
  • Assurer le développement d’un tourisme en adéquation avec les valeurs du Parc;
  • Protéger les différents aspects patrimoniaux de l’endroit : paysages, sites archéologiques, artisanat… ;
  • Contribuer au développement d’une meilleure qualité de vie pour les personnes vivant à proximité du Parc en favorisant la transition écologique, les développements économiques et sociaux durables, la participation citoyenne…;
  • Contribuer aux grands enjeux stratégiques régionaux et internationaux dans différents domaines : la nature, le climat, l’emploi, l’économie, le tourisme, la mobilité, l’éducation et la sensibilisation à la nature et à l’environnement;
  • Développer la connaissance scientifique. 

… en Entre-Sambre-et Meuse ? 

Les patrimoines naturel et culturel exceptionnels du sud de l’Entre-Sambre-et-Meuse méritent sans aucun doute d’être reconnus dans le cadre de cet appel. 

À cheval sur l’Ardenne, la Calestienne et la Fagne, le territoire visé dans le cadre de cet appel a de nombreux atouts naturels à faire valoir, en lien avec ces trois régions géologiques :

  • L’Ardenne possède un patrimoine forestier étendu de grande valeur écologique (forêts anciennes) et accueille de nombreuses espèces caractéristiques de ce biotope (le cerf, la cigogne noire, la salamandre tachetée…) ; 
  • La Calestienne est composée de pelouses calcaires; un des écosystèmes les plus riches en biodiversité en Wallonie avec une faune et flore remarquables (orchidées, papillons…) ;
  • La Fagne est sillonnée par des cours d’eau tels le Viroin, l’Eau Blanche et l’Eau Noire: des rivières bien conservées et peu polluées, avec de superbes prairies de fauches, qui ajoutent une esthétique manifeste à la région. L’étang de Virelles et sa roselière viennent compléter cette diversité naturelle exceptionnelle.

En plus de ces qualités naturelles, le patrimoine culturel est riche en châteaux, sites archéologiques et bâtisses d’exception. Les rendez-vous festifs hérités du passé ne manquent pas dans le sud de l’Entre-Sambre-et-Meuse : carnavals, grands feux et autres traditions rythment la vie locale. Les savoureuses spécialités gastronomiques (la rabote, les bières du terroir, l’escavèche…) viennent compléter l’attrait culturel de la région. 

Fort de ces caractéristiques, le sud de l’Entre-Sambre-et-Meuse possède toutes les qualités requises pour être un candidat sérieux à l’appel à projet « Parc national » de la Région wallonne.

De nombreuses retombées positives

Une reconnaissance en Parc National, en plus de donner une certaine renommée au territoire, présente de nombreux avantages pour la région au sens large comme pour les citoyens : développement touristique sur le long terme (augmentation de l’offre en matière d’hébergement, de sport, de balades…, en adéquation avec les valeurs du Parc), préservation et amélioration du cadre de vie, reconnaissance internationale de la région et de sa culture… 

Les retombées économiques liées à cette reconnaissance ne sont pas à négliger. Par exemple, plus de 5000 emplois ont été créés par la reconnaissance du Parc National de Haute Campine en Flandres. Différentes études montrent que 1 euro investi dans un parc national génère 10 euros en retour.

Une candidature solide 

Convaincue de l’intérêt de porter ce projet, une coalition de partenaires s’est constituée afin de répondre à l’appel. Composée d’acteurs issus de divers horizons (communes, associations naturalistes, DNF, Parc Naturel, Contrat Rivière, entreprises, musées, attractions touristiques, office de tourisme, universités, centres culturels, propriétaires privés, représentants de l’horeca…), cette coalition regroupe de nombreuses compétences.

Les acteurs mobilisés travaillent actuellement à l’élaboration de la note d’intention qui doit être remise pour le 1er novembre 2021. Sur cette base, 4 projets seront choisis ; ceux-ci disposeront d’un an pour ficeler leur dossier. Fin 2022, les 2 parcs nationaux wallons seront officiellement désignés par une commission spécifique.

Ensemble, nous comptons donner le maximum afin de concrétiser cette opportunité unique pour notre région.