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Cinq forêts de jeu libre ont été créées dans le Parc national. Pourquoi créer de tels espaces ? Que s’y passera-t-il ? Comment les délimiter et les rendre visibles ? Babette Couturiaux, architecte-paysagiste au Parc national, répond à nos questions.

Intervention éphémère réalisée par les un groupe d’étudiant.es en architecture et paysages de Gembloux Agro-Bio-Tech (ULB et Uliège) dans une forêt de jeu libre. @ Babette Couturiaux

Le Parc national de l’Entre-Sambre-et-Meuse dédiera une zone de 5 ha en moyenne au jeu libre en forêt, dans chacune de ses 5 communes. Les périmètres des cinq zones ont été validés par le Département de la Nature et des Forêts et les communes au premier trimestre 2024. Dès cette année, certaines forêts de jeu libre sont accessibles au public.

Pourquoi des forêts de jeu libre dans un Parc national ?

Babette : « La forêt est un lieu d’émerveillement et d’immersion privilégié. Pour la préserver, le code forestier interdit aux usagers de quitter les sentiers. C’est normal, mais un peu frustrant. Qui ne se souvient pas de ce sentiment de liberté mêlé de crainte lorsqu’on s’enfonce vers l’inconnu, dans une forêt profonde ? Construire des cabanes, se cacher dans des troncs creux, grimper aux grandes branches, inventer des jeux sans règles ou changer les règles : des études montrent les bénéfices de ces activités pour la santé mentale et le développement physique des enfants. Et après tout, quel que soit notre âge, nous avons besoin de ces moments et de ces espaces de (re)connexion intense avec les milieux naturels et la profusion de vie qui s’y déploie. Et si ce sentiment de liberté était aussi la clé pour prendre du recul et réinventer notre vie et notre société ? La forêt est un réservoir de vie, mais aussi d’imagination…

La forêt est un réservoir de vie, mais aussi d’imagination… @Babette Couturiaux

Concrètement, en quoi ces zones se distingueront-elles des autres espaces forestiers ?

Babette : « C’est là que ça se complique… (sourire) C’est un vrai défi : comment donner une visibilité à ces espaces et inviter à circuler dans ces zones sans en faire des lieux de contraintes ou, pire encore, des lieux clôturés ? On a posé cette question à un groupe d’étudiant.es en architecture et paysages de Gembloux Agro-Bio-Tech (ULB et Uliège). Leur mission était de proposer des interventions éphémères qui invitent à explorer ces forêts de jeu libre sans contrainte, mais tout de même en respectant leurs limites. Les participant.es se sont servi de branches, de feuilles et d’autres éléments naturels et biosourcés (cordes, tissus…) pour créer des effets architecturaux tels que des seuils, des galeries, des parois, des passages, des cabanes… (voir photos) À terme, les principes mis en œuvre dans cet atelier seront étendus et déclinés dans les cinq sites concernés. »

Outre ces éléments de circulation discrets, quelque chose de plus spectaculaire est-il prévu pour rendre ces forêts visibles ?

Babette : « Oui, à l’orée de chaque forêt de jeu libre, une sculpture monumentale a été réalisée sur un arbre mort ou mourant. C’est difficile à croire, mais le sculpteur Maxence Finet a réalisé ce travail d’orfèvre à la tronçonneuse ! Les riverains ont adopté avec enthousiasme ces œuvres entourées d’un esprit festif et d’une aura mystérieuse, où un visage féminin semble nous inviter à entrer en contact avec l’esprit de la forêt. »

Venez…

Sculpture de Maxence Finet à l’entrée d’une forêt de jeu libre @ Babette Couturiaux

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