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Produire des résultats objectivables et en rendre compte auprès des citoyen.nes, de nos partenaires et des autorités, c’est un devoir pour le Parc national. Petit tour d’horizon des premiers résultats chiffrés de nos actions.

Né officiellement le 1er janvier 2023, le Parc national de l’Entre-Sambre-et-Meuse dispose d’un temps limité pour mener à bien 90 actions, au sein d’un projet de grande ampleur qui a bénéficié d’un subside exceptionnel dans le cadre des plans de de relance européen et wallon. Autant dire que l’enjeu est de taille.

À mi-parcours de son plan stratégique 2023-2026, le Parc national a rendu publics une série de chiffres qui témoignent de l’avancement du projet et de son impact pour la région. Une partie de ces chiffres a été diffusée sur les réseaux sociaux au fil d’une campagne d’information titrée « Des résultats qui comptent ».

1. La nature progresse sur le terrain (renaturer)

La forêt se sent de plus en plus libre. Mais sur le terrain aussi, les résultats commencent à tomber. Commençons par les forêts, fer de lance du projet. Le Parc national compte désormais 1.768 ha de forêt en libre évolution (1.468, en plus des 300 ha prévus dans le cadre du code forestier wallon). Et sur 11.500 ha supplémentaires, un réseau renforcé de bois mort et d’arbres-habitats est mis en place. Soit 13.300 ha de forêt vivante, plus résiliente et plus accueillante pour la biodiversité. 932 arbres-habitats ont été recensés sur un échantillon de 120 placettes, distribuées sur près de 600 ha.

Des moutons pour sauver les orchidées. Autre projet phare du Parc national, la constitution d’un troupeau itinérant, avec bergères, bergers et chiens. 75 moutons ont été intégrés au troupeau. Un chiffre dépassé au moment où nous écrivons ces lignes, car la saison des naissances bat son plein. C’est le retour d’une tradition locale qui a façonné nos paysages et un moyen d’entretenir en douceur les précieuses pelouses calcaires de Calestienne, dont 80 hectares sont en cours de restauration. 56 inventaires floristiques ont en outre été menés pour évaluer l’état de ces pelouses à la biodiversité remarquable. 

Vallées et zones humides. Troisième grand axe naturaliste du projet, les vallées et zones humides bénéficient de plusieurs avancées. 10 mares agricoles ont été creusées et 38 autres sont validées et/ou planifiées, pour sauver des espèces du bocage, comme le triton crêté et le râle d’eau. On s’achemine vers un doublement de l’objectif initial de 25 mares, grâce à la collaboration d’agriculteurs et agricultrices locaux qui adhèrent au projet. Ajoutons aussi que 8 jeunes cigognes ont quitté des nids installés ou aménagés par le Parc national en 2024. 

Maillage écologique. Outre les mares, le maillage écologique a aussi été renforcé par la plantation de 164 fruitiers haute tige, au bénéfice d’espèces ombrelles telles que la chouette chevêche et le très rare grand rhinolophe. Enfin, la trame noire prend forme à travers une collaboration étroite avec les communes. 105 luminaires superflus et/ou nuisibles pour la faune ont été identifiés. On estime que leur suppression permettra de sauver 16.000 insectes chaque nuit d’été. Une bonne chose aussi pour les finances communales et les amateur.es de ciel étoilé.

8 jeunes cigognes ont quitté des nids installés ou aménagés par le Parc national en 2024. ©JM. Schietecatte

2. Un territoire riche en expériences (reconnecter)

Sensibilisation et guidance. Un parc national a pour mission de préserver la nature, mais aussi de la partager. Nous y veillons à travers de multiples projets de sensibilisation et de participation. En 2023 et 2024, 171 balades guidées gratuites ont été organisées, touchant quelque 1.300 participants. Sans compter les conférences et autres ciné-rencontres. Bientôt, l’offre de guidance sera renforcée sur le territoire par les 24 guides formé.es par le Parc national. Une deuxième édition de cette formation annuelle début au printemps 2025.

Le maillage expérientiel du Parc national. Avec ses partenaires, le Parc national crée un maillage territorial dense et cohérent de points de vue et points d’intérêt. 66 points de vue ont été recensés à ce jour, dont 33 seront cartographiés et 10 aménagés. En 2024, 262 km de sentiers ont été identifiés et ajoutés au réseau de points-nœuds pédestres déjà cartographié. D’ici 2026, 467 points-nœuds relieront les sites et points d’intérêt dans les cinq communes du Parc national, pour un total de 698 km de balades harmonisées. 25 hectares de forêt de jeu libre s’ajouteront enfin à ce maillage, en 5 zones qui ont été délimitées et validées en 2024. Pour permettre aux petits et grands de sortir des sentiers battus et prendre un vrai bain de forêt. 

L’accueil dans le Parc national. Le Parc national et ses partenaires ont créé 6 Escales découverte, qui reflètent la diversité et la richesse du territoire. Chacune d’elle est un point de départ pour explorer les milieux et thématiques du Parc national. L’Aquascope Virelles constitue la Porte d’entrée principale du Parc national.

Le clou du spectacle… Enfin, l’épine dorsale de cette expérience Parc national sera constituée par 5 tours panoramiques en bois, dont les projets ont été développés par un bureau d’architecture local. La construction débute en 2025.

En 2023 et 2024, 171 balades guidées gratuites ont été organisées, touchant quelque 1.300 participants.

3. Une gouvernance collaborative (repenser)

Plus forts, ensemble. Autour du projet, une gouvernance ouverte et participative s’est mise en place. Notre coalition continue de s’étoffer. Elle compte désormais 78 partenaires régionaux, qui contribuent à la plupart de nos actions. En 2024, un Conseil scientifique a aussi été constitué. Ses 20 experts académiques et de terrain accompagnent l’équipe dans ses décisions et orientations.  

Le défi de la gestion. La réalisation des actions exige une gestion financière rigoureuse. Un mi-temps a été consacré en 2024 à l’analyse des offres, en vue d’attribuer 175 marchés publics, dont 65 à des entreprises locales (établies dans l’une des 5 communes du Parc national ou dans une commune limitrophe). 400.000 € ont ainsi été injectés dans l’économie locale.

Au boulot… Créer un parc national demande une organisation considérable. Et cela prend du temps.  C’est pourquoi nos premiers chiffres concernent notamment la mise en place du projet et sa gouvernance. Une équipe pluridisciplinaire a été constituée. Elle se compose de 28 collègues (pour 17 équivalents temps-plein), maîtrisant divers domaines d’expertise, de la restauration de la nature à la sensibilisation et la gestion financière.

Notre coalition compte désormais 78 partenaires régionaux, qui contribuent à la plupart de nos actions.

Conclusion : des chiffres pour raconter une histoire

Pourquoi communiquer à travers des chiffres ? « Les chiffres marquent les esprits et rappellent que le Parc national porte une promesse de résultats concrets, fondés sur la science », indique Johanna Breyne, Directrice du Parc national. « Mais ce qui compte vraiment, c’est l’histoire derrière ces chiffres. » Celle d’un projet ambitieux pour la région, porté par une équipe passionnée et des partenaires engagés, sans qui rien de tout cela ne serait possible…

« Ces résultats ne sont qu’un début », conclut Johanna. « 2025 et 2026 seront des années cruciales pour la concrétisation du projet. » 

Rendez-vous dans un an pour plus de chiffres… et la suite de l’histoire.

Des partenaires indispensables

Impossible de dresser ici une liste exhaustive de nos partenaires. Certains ont cependant joué un rôle direct dans les chiffres évoqués ci-dessus et doivent donc être mentionnés : le Département de la Nature et des Forêts (DNF) ; la Maison du tourisme Pays des Lacs ; les Cercles des naturalistes de Belgique (CNB) ; le Parc naturel Viroin-Hermeton, le Département de l’Étude du milieu naturel et agricole (DEMNA, SPW) ; et bien entendu les 5 communes : Chimay, Couvin, Froidchapelle, Momignies, Viroinval.

Nos nombreux autres partenaires ont également contribué au fonctionnement du Parc national et à l’avancement de nos nombreux projets.

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